COMMENT SAVOIR?















UN FILM SUR
le baseball féminin, les sautes d'humeur des femmes enceintes, les questions qu'on se pose quand on a rien à faire (beaucoup de sujets qui parleront aux femmes donc), les magouilles financières qui n'en sont pas vraiment puisque tout le monde le fait (comme graisser la patte à un émir), la caméra qui ne tourne jamais lors d'un grand évènement, l'inventeur de la pâte à modeler.

POURQUOI "Comment savoir?"?
Parce que le film raconte les errances d'une jeune femme, enfin "jeune", plus assez pour jouer au baseball, et puis "errances", faut pas exagérer non plus, on n'est pas dans un road trip ou un cheminement intellectuel intense. Disons plutôt que, perdant son emploi de joueuse de baseball professionnelle, elle n'a pas d'autre choix que de se demander comment savoir ce qu'on veut, si on est heureux, et quand on est amoureux.

LA BLAGUE DU FILM
Difficile de ne garder qu'une seule phrase ou une seule situation tellement le personnage joué par Owen Wilson en produit à la pelle. Il ne doit pas avoir plus de trois répliques sérieuses. La blague du film, c'est lui. Mais comme je ne résiste pas au plaisir d'en citer une :
"Comment on sait qu'on est amoureux?
-Moi je sais que je suis amoureux quand j'utilise des capotes avec les autres filles.
-Oh mon dieu, je suis amoureux!"

ÉQUATION
COMMENT SAVOIR = ( 27 ROBES + Jack Nicholson + Un pote de Judd Apatow + Un pote de Ben Stiller) x Le producteur des Simpsons

UN FILM QUI DONNE ENVIE
de juger moins méchamment les comédies romantiques.

POURQUOI Y ALLER?
Parce que Paul Rudd qui joue les mecs bourrés on a beau en avoir l'habitude on ne s'en lasse pas.
Parce qu'il y a un vrai travail au niveau de l'image (qu'on ne saurait définir en dehors de mouvements de caméras fluides et d'une lumière épaisse, mais ça suffira).
Parce que, pour une fois, on ne tombe pas dans le cucul romantique ou les questions trop existentielles sur l'amour. Même la façon de déclarer sa flamme sera empreinte de cette volonté de ne pas glisser dans la comédie romantique pour femme au foyer désespérée ou gay refoulé : quand une femme essaie de vous dire quelque chose mais n'y arrive pas, répondez "moi aussi je t'aime". C'est original, drôle, ça a de la classe, et du coup vous êtes sûr de pouvoir vous la faire (ça c'est moins classe) (mais ça marche).

POURQUOI NE PAS Y ALLER?
Parce que, malgré le fait qu'on rigole bien et que les dialogues soient très bien écrits, on n'en retient pas grand chose une fois sorti de la salle. On se rappelle avoir passé un très bon moment, que les acteurs étaient tous excellents, mais impossible de se souvenir d'une réplique ou d'une situation qui nous a fait rire (d'où mon problème de ne pas pouvoir vous retranscrire ma réplique préférée sur l'homme qui collectionnait ses excréments pour les envoyer à son patron). Cela vient du fait que chaque séquence soit un vrai plaisir mais qu'elles ne font aucun effet combinées les unes aux autres. Le rythme et les gags sont bons, mais leur enchainement est trop systématique et pas forcément cohérent : ils ne tendent pas vers un but précis, vers une cohésion scénaristique intéressante.
Parce que Reese Witherspoon est très correcte dans ce rôle mais que son personnage ne se distingue pas de l'archétype de la pauvre trentenaire esseulée. Elle est victime du syndrome des princesses interchangeables. Ça aurait aussi bien pu être Isla Fisher ou Katerine Heigl, ça n'aurait pas changé grand chose.

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