CHRONICLE
















TITRE QUÉBÉCOIS
Chronique

UN FILM SUR
l'avenir de la grue au cinéma, les vidéoblogs, les responsabilités que n'impliquent pas de grands pouvoirs, les gens qui se font renverser par des avions, les courses de caddie.


POURQUOI "Chronicle"?
Sûrement parce que tout est toujours filmé en caméra subjective sans véritable volonté derrière. Ce n'est pas pour le montrer qu'on filme ce qui se passe (ou ne se passe pas justement) mais juste pour tenir une sorte de journal, une chronique de la vie (extra)ordinaire.
D'ailleurs, plus on sort de l'aspect "chronique", plus les points de vue se multiplient.

LA BLAGUE DU FILM
Le black de service.

ÉQUATION
CHRONICLE = (CLOVERFIELD - Monstre) + THE PRODIGIES

UN FILM QUI DONNE ENVIE DE
se prendre un petit weekend quelque part dans le monde en évitant les bébés qui hurlent dans l'avion.

POURQUOI Y ALLER?

Parce que passées les 15 premières minutes du film on ne doute plus de l'intérêt de nous resservir le point de vue de la caméra qu'on a déjà vu une trentaine de fois, mais qui est pour une fois assez original dans son utilisation et totalement justifié.
Pour le réalisme troublant dans lequel les décors, lumières et situations s'inscrivent.
Parce que le film reprend ce qu'on préfère tous dans les films de supers héros (et ce qui fait les plus réussis d'ailleurs), à savoir la découverte des pouvoirs, leur apprentissage et ce qu'on décide d'en faire. Parallèlement bien sûr, ce qu'on décide de devenir, et c'est là qu'on aimerait un peu d'originalité : la facilité est de donner ces dons à des adolescents encore en pleine construction avec tous les problèmes d'identité et de changements corporels (métaphoriques ou non) que cela implique. Mais bon, si on prenait des vieux les problématiques d'identité et de changements physiques se poseraient aussi mais seraient sûrement beaucoup moins intéressants. Des jeunes c'est pas si mal finalement.

POURQUOI NE PAS Y ALLER?
Parce que le point de vue assumé de la caméra a ses limites. A force de vouloir mettre en avant ce procédé on se rend compte que, quand il n'est pas clairement identifié, on décroche, en particulier lors des scènes d'action. Comme il faut créer un rythme, les sources qui filment se multiplient mais il arrive qu'on se demande d'où sortent certains plans. En revanche, quand ces sources sont diégétiquement justifiées (caméra de surveillance, téléphones, appareils photos), on adore.
Autre problème qui en découle, c'est la question de l'accès aux images. Quand on présente clairement le dispositif de tournage et qu'on y trouve des faux raccords et des coupes propres aux personnages inexpérimentés ou aux situations (le personnage tombe, la caméra coupe), on se demande légitimement en tant que spectateur comment on a accès à ces images. Ici personne n'a pu les récupérer puisqu'une des caméras est détruite dans l'effondrement d'une carrière, que des plans proviennent de téléphones portables, etc. La véracité de l'image en tant que témoignage, que chronique, ne fonctionne pas, du coup quel intérêt d'utiliser ce procédé?
Parce que certains effets spéciaux sont parfois un peu limites.

CE QU'ILS EN DIRAIENT
"Ils sont un peu agités ces gamins. Moi je fais la même chose en restant assis." Charles Xavier